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PartnerInterview «Nous connaissons une pénurie de personnel qualifié - nous devons revoir notre copie»

PartnerInterview «Nous connaissons une pénurie de personnel qualifié - nous devons revoir notre copie»

Dominic Senn est directeur de Müller + Hänni AG et partenaire Hoval depuis maintenant onze ans. Lors d’un entretien avec Hoval, ce technicien du bâtiment évoque les aspects de la branche qui actuellement le touchent le plus.

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Müller + Hänni a été fondée en 1980. Cette entreprise familiale suisse s’est spécialisée dans les domaines du chauffage, sanitaire et planification. Elle est également active dans la conception de salles de bain en 3D, le conseil en énergie pour le CECB et les planifications Minergie. Le site de Müller + Hänni AG s’est agrandi à diverses reprises et l’entreprise compte aujourd’hui des succursales à Spiez, Seftigen et Gwatt. 

Monsieur Senn, dans quelles circonstances avez-vous rejoint la branche CVC? Qu’est-ce qui vous y a attiré?

J’ai plus ou moins grandi dans la branche. Adolescent, je donnais déjà un coup de main dans l’entreprise familiale et ai même eu l’occasion dans mes jeunes années de poser des chauffages de sol. La rencontre s’est donc faite très tôt. De ces activités qui ont tout d’abord été un passe-temps, j’en ai fait mon métier. 

Est-ce que l’option de «faire de son passe-temps sa profession» vous sollicite encore?

Oui, bien entendu! *sourit* Cela fait partie de la philosophie de notre entreprise. Notre souhait est d’inciter les propriétaires à découvrir comment économiser les ressources et chauffer de manière durable par le biais de méthodes parfois simples. Si nous ne sommes pas capables de partager cet enthousiasme, les propriétaires ne le sont pas non plus. Et c’est bien de cela qu’il s’agit: tous autant que nous sommes devons contribuer à atteindre la neutralité carbone. 

En quoi votre entreprise est-elle différente – où se situent concrètement ses compétences clés?

Les rénovations de bâtiments sont certainement notre point fort. En notre qualité d’experts CECB, nous sommes à même de garantir une planification et un dimensionnement personnalisés pour chaque projet. Le fait de disposer de collaborateurs qualifiés nous permet de proposer un paquet global sur mesure. Preuve en est que les installations que nous avons conçues fonctionnent comme prévu et parfaitement, ce qui est toujours le cas lors des visites de suivi. Notre carte de visite, ce sont tous ces projets menés à bien.
Nous ne nous voyons pas comme des vendeurs mais comme des experts.

Vous avez évoqué le sujet des ‘collaborateurs qualifiés’. Du fait que vous formez aussi des apprentis, constatez-vous un manque de personnel qualifié?

Ce qui se passe actuellement sur le marché du travail est scandaleux. Nous connaissons une pénurie totale de collaborateurs qualifiés et c’est pour cela que nous devons revoir notre copie, faute de quoi nous aurons tôt ou tard un gros problème. Il est impératif de former suffisamment de personnel qualifié aussi dans les métiers artisanaux pour bien négocier le tournant énergétique. Pour cela, il faut que les jeunes se tournent davantage vers les métiers manuels. Dans le cadre d’événements scolaires ou professionnels, nous faisons tout notre possible pour susciter l’enthousiasme des jeunes pour les métiers manuels.   

La branche a-t-elle changé depuis vos débuts dans la vie active? Le cas échéant, de quelle manière concrètement et jugez-vous cela positif ou négatif?

Oh, il s’en est passé des choses depuis *il rit*. Pour l’essentiel, un changement de vision, le passage des énergies fossiles aux sources d’énergie sans impact sur le climat. Je mentionnerais également la prise de conscience générale en lien avec les énergies, les déchets et l’environnement. Pour exemple, on trie aujourd’hui ses déchets de manière beaucoup plus réfléchie qu’avant. Ce sont des aspects très réjouissants et positifs. Mais il convient aussi de mentionner que la situation des travailleurs a elle aussi changé. Aujourd’hui, on suit sans cesse de nouvelles formations. Effectuer un seul apprentissage ne suffit plus. Il faut peut-être attribuer ce fait à l’évolution rapide de la technologique.  

Qu’en est-il de la conscience des propriétaires?

Grâce à internet, nos clients sont en mesure de s’informer vite et bien. Le fait que nous soyons à la pointe de la technologie et connaissions notre métier s’avère donc d’autant plus important. Sans compétences fondées, on n’est plus dans la course. Nous ne nous voyons pas comme des vendeurs, mais comme des experts.
Il est impératif de former suffisamment de personnel qualifié aussi dans les métiers artisanaux pour bien négocier le tournant énergétique.

Depuis quand collaborez-vous avec Hoval Suisse? Comment avez-vous entendu parler de cette entreprise?

Au cours de mon apprentissage déjà, je voyais régulièrement apparaître la marque Hoval. À l’époque, les fabricants étaient peu nombreux et Hoval était le principal prestataire en matière de technique de chauffage et de climatisation. Lorsque j’ai repris les rênes de Müller + Hänni, nous avions besoin d’un fournisseur solide et fiable. Notre choix s’est finalement porté sur Hoval. 

Comment percevez-vous la collaboration avec Hoval? Quelles expériences ou quels défis vous ont particulièrement marqués?

J’apprécie grandement le partenariat avec Hoval. Pour citer un exemple, on nous demande régulièrement notre avis sur des produits ou si des améliorations pourraient être envisagées. Il nous arrive aussi de mettre conjointement en œuvre des installations prototypes que nous continuons ensuite entre experts à perfectionner. C’est ce que moi j’appelle un partenariat: quand la notion de réciprocité est présente, que les échanges se font d’égal à égal et que ce qui en ressort est constructif. 


Mon histoire personnelle joue bien évidemment aussi un rôle: en tant qu’apprenti, j’ai installé ces produits et aujourd’hui je peux participer à leur développement. Et cela me réjouit vraiment.


Je me souviens tout particulièrement des installations que nous avons montées ensemble. Et parce que chaque projet représente un nouveau défi, je me rappelle chaque installation. Cela va des appareils que nous avons installés sur des bateaux jusqu’à des projets sur lesquels personne n’aurait misé. Au final, nous avons réussi tout ce que nous avons entrepris en-semble.

Où voyez-vous les avantages concrets d’une collaboration avec Hoval?

Hoval est encore et toujours une entreprise familiale, comme la nôtre, et cela se ressent. On nous accorde du temps et de l’attention et on est à l’écoute de nos préoccupations. 

Ce que Hoval souhaite, c’est fournir des produits hors pair. Ce que nous voulons, c’est susciter l’engouement de nos clients pour ces systèmes et compétences. Au bout du compte, nous avançons dans la même direction.

Si nous parvenons à utiliser les ressources de la nature et à les lui restituer après usage, nous aurons réussi à créer l’innovation.

Où ressentez-vous le mieux la composante familiale chez Hoval?

La priorité de Hoval ne consiste pas à vendre ses produits coûte que coûte. Elle met davan-tage l’accent sur les relations interpersonnelles et la notion de partenariat. 

Avez-vous déjà retiré des avantages de votre statut de partenaire (PartnerClub Hoval), par exemple par un contact plus étroit avec Hoval ou avec les primes proposées?

C’est par le plus grand des hasards que le sujet du PartnerClub Hoval s’est invité dans la discussion. Il s’agit d’un système permettant de récolter des points grâce au chiffre d’affaires réalisé chez Hoval. Une fois membre, nous avons accumulé un certain nombre de points qui nous ont permis de partir au Canada avec Hoval et de profiter de soirées, des moments et de discussions mémorables. Mais, en fin de compte, ce n’est pas le PartnerClub qui scelle notre partenariat mais l’enthousiasme pour la branche du chauffage. 

Hoval s’engage à assumer une responsabilité pour l’énergie et l’environnement! Partagez-vous cette vision et comment pouvons-nous concrètement assumer cette responsabilité avec vous?

Absolument! Nous sommes des spécialistes, nous devons aborder ce sujet pour nous et pour nos enfants. C’est notre objectif. C’est notre rôle en tant que spécialistes de partager cet enthousiasme. Et cela ne peut fonctionner que si nous vivons nous-mêmes cette vision. Si ce n’est pas nous, qui le fera?

Selon vous, où en sera la branche dans dix ans? Quels sont à votre avis les défis auxquels les fabricants tout comme les installateurs et les planificateurs devront faire face?

Je suppose que la tendance ira vers davantage d’automatisation, d’économies et d’efficacité. Il est difficile de prédire la manière dont toute la technologie évoluera. La pénurie de personnel qualifié constituera à n’en pas douter un point sensible au même titre que le déficit de connaissances nécessaires pour les nouvelles technologies. 

De votre point de vue, de quelle innovation la branche CVC a-t-elle encore besoin?

À mon avis, nous comptons déjà un nombre élevé d’innovations et de développements continus. Ce qui comptera à l’avenir aussi, c’est de prendre en considération le cycle dans son entier, de la conception et l’exploitation énergétique jusqu’à l’élimination. À ce niveau-là, les potentialités sont encore très nombreuses. 


Je pense que si nous parvenons à utiliser les ressources de la nature et à les lui restituer après usage, nous aurons réussi à créer l’innovation.

Admettons que vous soyez un propriétaire privé. Quels systèmes de technique de chauffage et de climatisation installeriez-vous dans votre maison et pourquoi?

Personnellement, j’opterais pour
•    un système photovoltaïque 
•    une pompe à chaleur air/eau Belaria pro comfort, y compris la commande avec HovalConnect et EnergyManager PV smart.
•    en combinaison avec le refroidissement par accumulateur frigorifique 

Comment jugez-vous personnellement le MoPEC 2014?

Le MoPEC représente une très bonne base pour réduire les émissions de CO2. Toutefois, il manque encore un complément définissant les combinaisons entre tous les composants. Actuellement, ce sont principalement les chauffages qui sont concernés par la loi. L’isolation des bâtiments, la consommation domestique et le photovoltaïque sont des aspects qu’il faudrait prendre en considération dans le cadre d’un système optimisé. Au lieu de cela, on a défini des mesures pour chacun de ces composants sans déterminer une possible coordination entre eux. 


Le mot d’ordre est de coordonner: de mon point de vue, il serait très utile d’adopter des lois énergétiques générales plutôt que plusieurs petites prescriptions appliquées individuellement par les cantons. 


La Suisse peut réduire ses émissions de plus 76% mais il faut pour cela un modèle harmonisé. C’est la seule manière de parler tous le même langage et d’atteindre ensemble cet objectif.

Monsieur Senn, nous vous remercions vivement de cet entretien instructif!

Mon histoire personnelle joue bien évidemment aussi un rôle: en tant qu’apprenti, j’ai installé ces produits et aujourd’hui je peux participer à leur développement.