Les accumulateurs d’énergie emmagasinent la chaleur non utilisée d’une pompe à chaleur, de capteurs solaires ou d’une chaudière pour qu’elle puisse être consommée ultérieurement. De cette façon, l’énergie thermique et l’électricité solaire excédentaires ne sont pas perdues.

Pour y parvenir, la chaleur est stockée dans l’eau. L’eau ainsi chauffée pourra être utilisée, selon les besoins, comme source de chaleur pour la pompe à chaleur ou telle quelle. Toutefois : pour la cuisine et la salle de bains, l’eau doit être plus chaude que pour la pompe à chaleur.

Une fois brasée, l’eau contenue dans l’accumulateur d’énergie ne présente pas une température suffisante pour être utilisée comme eau chaude sanitaire, alors qu’elle conviendrait parfaitement pour une pompe à chaleur, par exemple. Il en résulte une efficacité énergétique médiocre, car il faut chauffer à la température maximale l’intégralité de l’eau contenue dans l’accumulateur – une dépense considérable d’énergie.

Une autre option consiste à utiliser deux accumulateurs d’énergie distincts – l’un pour le chauffage et l’autre pour l’eau chaude. Mais, pour de petites installations destinées, par exemple, aux maisons individuelles, cela entraîne des coûts supplémentaires. 

La solution à ce dilemme, est la stratification : Comme dans un lac – ou dans un latte macchiato – il est possible de stratifier l’eau dans un réservoir tampon. On parle alors d’accumulateur à stratification. Celui-ci contient deux strates d’eau, l’une pour l’eau de chauffage et l’autre pour l’eau chaude sanitaire. Ceci permet de n’amener à température maximale qu’une partie de l’accumulateur (celle dévolue à l’eau chaude) et non la totalité du contenu.

Le principe de la stratification permet d’atteindre une efficacité énergétique 50% supérieure à celle d’un accumulateur tampon d’énergie conventionnel dont la conception est par ailleurs identique. Souvent, un accumulateur à stratification est même plus efficace qu’un accumulateur mixte avec une isolation thermique nettement plus épaisse.